Analyse des marchés émergents en 2024

En 2024, les marchés émergents continuent de captiver l’attention des investisseurs internationaux, désireux de diversifier leurs portefeuilles et de chercher des rendements potentiellement plus élevés. Ces économies, souvent caractérisées par une croissance rapide et des réformes structurelles, offrent des opportunités uniques tout en présentant des risques spécifiques. La dynamique de ces marchés est influencée par des facteurs tels que la stabilité politique, les politiques monétaires et commerciales, ainsi que les niveaux d’endettement. Leur analyse requiert une compréhension fine des nuances locales et des tendances mondiales qui façonnent l’investissement et le commerce international.

Impact des tendances macroéconomiques mondiales sur les marchés émergents en 2024

La politique monétaire, pivot central des économies mondiales, se trouve à la croisée des chemins. Aux États-Unis, l’analyse des marchés émergents en 2024 ne peut ignorer l’endiguement de l’inflation et les mouvements de taux d’intérêt. La Réserve Fédérale, face à un endettement national jugé non durable, oscille entre la nécessité de soutenir l’économie et le risque d’aggraver la dette. La prévision d’une récession américaine au premier semestre de l’année, anticipée par des analystes tels que Monica Defend, appelle à une vigilance accrue quant à l’influence des politiques monétaires sur les liquidités mondiales et, par ricochet, sur les marchés émergents.

Ces derniers, pour leur part, ressentent l’effet domino de ces politiques. L’inflation dans les pays émergents, bien que ralentie, demeure un paramètre critique, affectant la consommation intérieure et la compétitivité à l’export. Les banques centrales de ces nations amorcent prudemment des baisses de taux, cherchant un équilibre fragile entre la stimulation de la croissance et le maintien de la stabilité financière. Ce climat d’incertitude, exacerbé par la volatilité du dollar américain, impose aux investeurs une analyse pointue des risques et des leviers économiques en jeu.

En Asie, la Chine, qui fait partie intégrante des marchés émergents, entrevoit une nouvelle ère post-pandémique avec la réouverture de son économie. Cette dynamique pourrait insuffler une vitalité renouvelée à la région, influençant positivement les échanges commerciaux et les investissements directs étrangers. Toutefois, les aléas de la géopolitique et les tensions commerciales avec les États-Unis pourraient moduler l’impact de cette ouverture. Les investisseurs scrutent donc ces évolutions, conscients que le rayonnement de la Chine sur les marchés émergents peut soit constituer un moteur de croissance, soit un vecteur de vulnérabilité en cas de frictions économiques accrues.

analyse marché émergent 2024 pixabay

Stratégies d’investissement et secteurs porteurs dans les marchés émergents

Dans une sphère financière où les risques se doivent d’être méticuleusement équilibrés par des opportunités de croissance, les stratégies d’investissement dans les marchés émergents se diversifient. Les portefeuilles multi-actifs gagnent en popularité, conjuguant prudence et recherche de rendement. Nick Price, gestionnaire de portefeuille aguerri, souligne la pertinence de stratégies sélectives, privilégiant des entreprises bien positionnées pour tirer parti de la croissance endogène de ces marchés. L’approche consiste à distiller les actions des marchés émergents selon un filtre rigoureux, visant à repérer des entités résilientes, portées par des fondamentaux solides et des perspectives de développement durable.

Les secteurs porteurs se démarquent par leur capacité à répondre aux besoins spécifiques des populations locales et à s’adapter aux dynamiques régionales. Les technologies de l’information, la santé et l’agriculture durable émergent comme des domaines clefs, capables de stimuler à la fois l’économie et l’innovation. Vincent Mortier, directeur des investissements, relève que les marchés accordent une prime aux entreprises qui intègrent les enjeux de transition énergétique et de digitalisation. Ces dernières sont susceptibles de surclasser leurs pairs en bénéficiant de la transformation des économies émergentes et de l’afflux de capitaux étrangers.

Les obligations souveraines et titres à revenu fixe restent des composantes essentielles de la diversification d’actifs. Philippe de Gouville, CEO et co-fondateur d’Ismo, partage ses analyses hebdomadaires sur l’attractivité de ces instruments dans un contexte où la recherche de rendement doit composer avec une volatilité accrue. Muzinich & Co, gestionnaire d’actifs, observe un différentiel de croissance favorable aux pays émergents et conseille une allocation stratégique en obligations souveraines, discernant ainsi une opportunité de capturer des primes de risques ajustées dans ces régions.

à voir